Annonces and co.

Comme un insaisissable flot, la publicité coule de source et menace de submersion nos esprits incessamment alimentés par des informations de tous ordres.

J’avais cru être plus rusée en utilisant des outils de pause en enregistrement tampon sur la box télé, mais las, les chaînes se sont aperçues que bien des téléspectateurs faisaient de même.

Donc, exit cette possibilité, du moins pendant la pub, ou plutôt faudrait-il parler des pubs, puisqu’en plus de celles qui nous sont infligées avant chaque programme sous forme de « profitez de votre programme avec xxx », de manière à contrer la limitation imposée, tout est coupé de pauses maintenant impossibles à éviter.

Fini la latitude de sauter ces indésirables, non, les gens, vous de-vez prendre connaissance de ce qu’on a de cesse de vous marteler. Normal, puisque nous sommes sous le joug de la société de consommation.
Mais peut-on choisir ce qu’on veut consommer ?

Et pareil sur les webradios. À l’allumage déjà, je devais me coltiner une sempiternelle annonce publicitaire dont je n’ai que faire, mais, maintenant, surprise, ça arrive n’importe quand au cours des diffusions.

Ah, mon ami, là, trop, c’est trop !

Je veux bien concevoir l’utilité de la chose, concevoir seulement, mais pas perdre la liberté de les entendre ou de les voir selon mon désir.

On a donc deux mondes : celui de ceux qui se résignent et acceptent d’être gavés (dans le sens d’ingurgiter de force un tas d’éléments superflus), et celui de ceux qui voudraient bien garder leur esprit sain et plutôt libre.

Quitte à s’éloigner de certains médias, de certains loisirs. Il est hors de question pour moi de souscrire à des chaînes qui finiront de toute façon par céder aux volontés des marques.

Si, un jour, la pub débarque dans les livres, je me serai constitué un stock exempt de cet occupant envahissant et indésiré.

Ça me dérangera pas de les lire plusieurs fois. Pourvu qu’ils ne contiennent que l’histoire en ses mots.

Les publicités en décor de rue aux USA.
Crédit photo Jose Francisco Fernandez Saura