Ce qui se conçoit bien…

Comprendre ce qu’on lit, ce qu’on écrit est important : n’oublions pas qu’il s’agit de communication, il faut donc que l’émetteur et le récepteur soient en phase.

Et au fait, vous êtes-vous déjà mis sans cette situation de devoir définir les mots qu’on comprend? De faire l’exercice, de définir précisément le sens des mots employés là, précisément, rien qu’un déjà?

Pas évident, hein? Leur signification a été absorbée par notre cerveau; aussi, effectuer une sorte de marche arrière pour extirper la définition de ce mot n’est pas simple, car il implique un cheminement différent.

Par exemple : «cheminement»; alors, hum, comment expliquer ce mot à quelqu’un qui ne le connaîtrait pas? 

Cette démarche a plusieurs avantages :

Elle permet de se poser des questions sur ce qu’on lit, entend et… dit! Et incite à réfléchir un peu avant de parler…

Elle permet de rectifier des usages erronés (on utilise tel mot pour un autre), et si on est vraiment curieux, de comprendre le pourquoi de cela.

Elle permet d’apprendre des tas de mots nouveaux, ou oubliés du conscient, d’appuyer certaines définitions sur leur fondement, bref, d’aller vers plus de culture, d’ouverture, même si cela peut sembler paradoxal de parler d’ouverture quand on parle de définition stricte. 

Attention!!!! Comme toute méthode, celle-ci a ses limites : il ne faut pas tomber dans l’excès et en devenir borné, chichiteux, ce qui nous enferme au lieu de nous ouvrir.

Cet article a 2 commentaires

  1. Dominique Delaire

    Une sorte de remise en question de ce qui nous semble si évident… Merci pour ce commentaire bien documenté, Emmanuelle.

  2. Emmanuelle

    J’aime bien cette réflexion sur la difficulté de définir pour quelqu’un d’autre un mot que l’on comprend mais que l’autre ne comprend pas. Des mots qui nous sont très familiers parfois, si familiers qu’il est encore plus compliqué d’en expliquer le sens.
    Si l’on s’amuse à répéter en boucle un mot, on s’aperçoit que notre cerveau s’égare et ne parvient plus à lui donner du sens.
    Lorsqu’on que l’on passe du temps auprès d’étrangers pour les aider à apprivoiser notre langue, cet exercice d’explication est encore plus ardu. Cela demande parfois de définir un contexte pour faciliter la compréhension.
    Pour ma part, sans être chipoteuse, enfin peut-être parfois, j’accorde une très grande importance au choix des mots. Et je me sens agacée quand j’ai du mal à trouver celui qui me semble exact et adapté à ce que je veux exprimer.

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