La narration au passé recouvre des subtilités exprimées par l’emploi correct du temps approprié. Celui-ci donne des indications sur la teneur de l’action. Avec l’imparfait et le passé simple, on n’entend pas la nuance à l’oral, mais à l’écrit, c’est une tout autre affaire !
Passé simple pour exprimer la brièveté à l’intérieur de l’histoire. Ce temps exprime un fait considéré depuis son début et dont le déroulement a pris fin.
À partir de ce jour, je décidai de bannir cette façon de procéder qui m’avait fait trop de tort.
L’imparfait, quant à lui, montre une action en train de se dérouler dans le passé, mais sans faire voir le début et la fin de celle-ci, ou bien concerne un fait permanent ou habituel dans le passé :
Je me réveillais le matin avec le ciel au-dessus de ma tête et les pieds bien ancrés dans le sol.
Chaque matin, j’arrivais au travail bien en avance.
Je laissais passer une demi-heure avant de me lever.
Cela, chaque jour, habituellement.
Ce qui est différent de : Alors, je laissai passer une demi-heure avant de me lever.
Ou encore : Je me réveillai (ce matin-là) avec le ciel au-dessus de ma tête et les pieds bien ancrés dans le sol.
Le contexte donne des indications également.
On ne peut donc pas écrire : Je me retournais et vis un homme qui attendait.
Mais : Je me retournai et vis un homme qui attendait ; les deux événements se succédant au même moment dans le passé.
Cet état des emplois n’est pas exhaustif, mais ce sont les bases les plus courantes pour raconter son histoire aussi justement que possible.
Pour ceux qui s’y embrouillaient, la nuance est-elle plus évidente ?