Le retrouver, c’est comme…

Les vieux amis

Après avoir lu à la file, comme il me sied, des livres de styles différents, agréables et bien écrits mais pas forcément marquants, j’ai eu soudain le besoin de me replonger dans « Les chroniques d’Alvin le faiseur », d’Orson Scott Card. Ce livre, qu’un collègue de travail et de métro m’a fait découvrir en 1991, quand, très intriguée à la fois par sa mine gourmande pendant le trajet en métro et son air chagrin en le refermant, je lui ai demandé quel était ce bouquin qui avait l’air si fameux.

Je me le suis procuré chez les Éditions l’Atalante, sous un format très agréable : le style de la couverture et de la police est parfaitement aligné avec celui de l’histoire.

Comment dire ?

J’ai commencé à le déguster dans le RER, train de banlieue qui m’emmenait chaque jour au travail, à Paris, et je me suis vue sourire à la lecture des premières pages, quand je ne me suis pas carrément esclaffée doucement en entendant les personnages de l’histoire s’exprimer.

Oui ! Je les ai entendus ! Le style est tellement précis qu’on a cette sensation.

Premier effet de ce chef-d’œuvre.

Le deuxième (liste infinie…) se produit quand on se laisse envahir par la magie intrinsèque de cette histoire, qui se tient dans chaque page, visible ou invisible… Ça y est, je suis envoûtée… On passe un niveau au-dessus du sol ; on disparaît momentanément de la surface de la Terre quand on lit ce livre ; on adopte le style de vie de cette famille qui, en dépit de revenus très minces, a une vie heureuse parce qu’elle y travaille. Mais je ne vais pas dévoiler grâce à quoi.

Alvin le faiseur

Bref, j’ai sorti mon pauvre livre de sa bibliothèque où il se tenait serré contre ses copains – les autres tomes de cette histoire. Étant le premier de file, il est plutôt amoché… Un lecteur à qui je l’avais prêté me l’a rendu, quatrième de couverture remise sur le livre, mais à l’envers. Sans doute un effet de ce trouble qui touche qui le lit.

Et très vite, dès les premières pages, que je connais pourtant, j’ai eu cette délicieuse sensation : celle de retrouver un vieil ami, tel que je l’avais quitté, mais toujours prêt à vous entourer et vous choyer.

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La magie opère de nouveau. Il n’est pas d’autre mot que celui-là, sauf celui que les protagonistes utilisent : les charmes. Et voilà, il agit de même.

Je vous quitte, mon héros a quelque chose à me dire : je file ouvrir le livre pour en prendre connaissance.